Le 11 juillet, Le Club Viti Business a clôturé son programme annuel d’interventions sur une journée autour de la certification et de la Viticulture Durable en Champagne. Entre présentations en salle, ateliers sur le terrain et débats par groupe, le Club a varié les temps forts pour capter l’attention et susciter les réactions.
La journée s’est articulée autour de deux grands moments : une matinée à la Cuverie consacrée au bilan de l’année du Club Viti Business par ses adhérents et une après-midi au domaine de Plumecoq.
Avec une dizaine d’hectares, le Comité Champagne bénéficie en effet d’un « terrain de jeu » particulièrement favorable au coeur du vignoble champenois pour tester les nouveaux traitements, des opérations de greffage, l’emploi de nouveaux cépages et favoriser le développement de la biodiversité.
L’importance des échanges entre membres
Pour Marie Froment-Griffon, viticultrice à Sermiers, l’heure du bilan des actions du Club lui a permis de faire le témoignage de sa propre expérience : « Viti Business nous donne l’occasion de rencontrer d’autres viticulteurs et d’échanger sur nos difficultés. Pas de concurrence entre nous, nous sommes tous engagés pour trouver les moyens d’avancer de la meilleure manière dans notre quotidien.
J’étais personnellement intéressée par la formation sur la mise en place d’une grille tarifaire et la manière d’aborder d’autres publics de professionnels comme les cavistes ou les importateurs pour l’export. J’ai trouvé beaucoup d’aide dans la formation qui a été faite sur Facebook et Canva (site de conception graphique) pour créer mes propres outils. Chacun peut vraiment y trouver son intérêt et le Club a cette faculté d’éveiller l’attention sur des points auxquels nous n’aurions pas pensé ».
Des ateliers terrain très pratiques
Comme pour Béatrice Chrétien, viticultrice dans le Massif de Saint-Thierry, que les ateliers pratiques de l’après-midi sur le terrain ont particulièrement intéressé et qui a été justement amenée à revoir ses positions : « je suis labellisée HVE et VDC mais je suis venue pour avoir des réponses sur les points particuliers de l’enherbement. Quand faut-il tondre ou pas ? Et à quelle hauteur ? Le point sur les haies m’a aussi particulièrement intéressée.
J’étais persuadée qu’elles prenaient énormément de place et demandaient beaucoup d’entretien, or l’experte nous a présentés des espèces qui ne montent pas à plus de 4 mètres et qui demandent peu d’entretien. Cela m’a permis de revoir ma position, d’autant que le Comité Champagne nous propose une liste d’espèces arbustives locales que nous pouvons planter sur nos exploitations. J’ai aussi retenu la question de l’aménagement des talus en tôles. Cela fait deux ans que je me pose la question de savoir ce que je vais en faire. Cette après-midi m’a permis d’avoir différents éléments de réponse ».
Alexandra Bonomelli, Maxime André et Julie Perry, du Comité Champagne, ont en effet apporté au milieu des vignes de Plumecoq leur expertise technique dans le domaine de la gestion des haies, de l’enherbement ou des talus, des produits de biocontrôle, des cépages résistants ou des vignes semi-larges. Autant de points pratiques qui façonneront la Champagne de demain.